J’ai lu pendant ces vacances le livre d’Emmanuelle Bermès, De l’écran à l’émotion : Quand le numérique devient patrimoine (Paris : Éd. de l’École nationale des chartes, 2024). J’y ai retrouvé bien des choses qui sous-tendent notre pratique, et des récits fondateurs qui se transmettent entre collègues, puisque Emmanuelle a longtemps travaillé dans le département de la Bibliothèque numérique de la BnF, puis comme adjointe au directeur des Services et Réseaux, en charge des affaires scientifiques et techniques. La notion de « patrimoine numérique » ne peut évidemment que me toucher, tout comme un plaidoyer pour une notion qui devrait aller de soi et qui peine pourtant à s’imposer. Mais il y a une idée qui sous-tend le propos du livre et sur laquelle je voudrais revenir parce qu’elle aborde un sujet important et qui m’est cher. Je la résume de la manière suivante :
Le patrimoine numérique, c’est autant le numérisé que le nativement numérique, et les deux peuvent être abordés de la même façon.